Les bureaux d'études Egis et GEF rejoignent l'équipe de Calorie Kehl-Strasbourg

27.05.2024

Les bureaux d'études Egis et GEF rejoignent l'équipe de Calorie Kehl-Strasbourg
Les bureaux d'études Egis et GEF rejoignent l'équipe de Calorie Kehl-Strasbourg

De nouveaux acteurs ont rejoint l’équipe de Calorie Kehl-Strasbourg : lors de sa séance du 3 mai dernier, le Conseil d’administration de Calorie a attribué le marché de maîtrise d’œuvre à la société Egis et à ses partenaires dans ce projet, le bureau d'études allemand GEF et le cabinet d’architecture français Thales Architecture. Peu après, la directrice générale de Calorie, Sabine Schimetschek, a pu réunir, sur le site de Badische Stahlwerke (BSW), toutes les personnes impliquées dans la mise en œuvre de ce projet ambitieux, afin de partager les données et l’approche technique de la récupération de la chaleur, chez BSW, et de poser ainsi les bases d’une collaboration.

Le marché de maîtrise d’œuvre avait été mis en concurrence à l'échelle européenne par la SERS, à qui Calorie avait confié en juillet 2023 un mandat de maîtrise d’ouvrage délégué. C’est également la SERS qui avait préparé en amont, l'attribution par le conseil d'administration du marché de maîtrise d’œuvre.

Reiner Hagemann et Dominique Fonné des Badische Stahlwerke ont expliqué à l'aide d’une maquette le fonctionnement de l’aciérie et le processus permettant la récupération de la chaleur : lorsque la ferraille est fondue dans les fours à arc électrique et transformée en acier, les fumées émises atteignent des températures de plus de 1200 degrés. C’est grâce au refroidissement de cette gigantesque quantité de fumées qu’il est possible d’en extraire et de récupérer la chaleur fatale, afin qu'elle puisse être injectée, sous forme d’eau chaude à 160°C , dans le réseau de chaleur transfrontalier – dont il s’agit maintenant arrêter les tracés – des travaux considérables de transformation sont nécessaires dans l'aciérie. Un des défis techniques du projet, en dehors de la traversée du Rhin, consiste en l’adaptation des conduites à construire aux températures élevées de l’eau.
La visite de l'aciérie, et notamment des zones concernées par le projet, avait été délibérément programmée un jour d’arrêt des fours pour travaux de maintenance, permettant ainsi un meilleur accès aux installations.
Le directeur général Eric Hartweg du bureau de développement strasbourgeois SERS et l'ingénieur de projet Claire Bardet étaient également présents.
Pour Sabine Schimetscheck, la coopération entre les bureaux d'études et cabinet d’architecture français et allemands permet de regrouper les compétences décisives, ce qui représente "une aubaine pour notre projet" : tandis qu'Egis apporte son savoir en matière de la règlementations techniques et administratives françaises, GEF maîtrise l’environnement allemand. Les deux bureaux disposent d'une grande expérience aussi bien dans le domaine de la planification de réseaux de chaleur que dans celui de l'étude thermique.

Contexte

Six partenaires allemands et français lancent un programme absolument unique en Europe : utiliser la chaleur de récupération (ou chaleur fatale) résultant des activités de production de l’aciérie Badische Stahlwerke (BSW), installée dans le port de Kehl. Le but ? Alimenter en chauffage des immeubles d’habitation et des entreprises sur Strasbourg et Kehl, le tout à un tarif raisonnable. Par le biais de ce projet de transition énergétique, l’on pourra éviter ainsi chaque année l’émission de 19 600 tonnes et ce dès la première phase du projet.
Afin de mettre sur pied ce projet porteur d’avenir, les partenaires ont créé la SEM Calorie Kehl-Strasbourg : une entreprise énergétique transfrontalière, soutenue par le programme de financement européen INTERREG VI à hauteur de deux millions d’euros.
Pour la conception et la construction du réseau de chaleur transfrontalier, l’ADEME (Agence française de la transition écologique) et le BAFA (Bureau fédéral allemand de l’économie et du contrôle des exportations) ont tous deux annoncé un financement s’élevant globalement à près de 14 millions d‘euros. Sans oublier le BMWK (Ministère fédéral allemand de l‘économie et de la protection du climat) qui va en outre subventionner les mesures de transformation de l’aciérie à hauteur de 3,45 millions d‘euros (celles-ci coûteront 11,5 millions d’euros au total). Calorie Kehl-Strasbourg prévoit des coûts d'investissement de 41 millions d'euros pour la conduite de chaleur transfrontalière.


Les partenaires


Les actionnaires de Calorie Kehl-Strasbourg sont l'Eurométropole de Strasbourg (46,75%), le Land de Bade-Wurtemberg, la Région Grand Est et la ville de Kehl (12,75% chacun) ainsi que la Banque des Territoires (15%). Les Badische Stahlwerke détiennent symboliquement une action.